Publié dans Société

Baleines échouées - Les prédateurs et les activités humaines mis en cause

Publié le lundi, 12 septembre 2022

Le nombre de cétacés, surtout celui des baleines sur nos côtes ont augmenté ces derniers temps avec la période de migration de ces mammifères et la saison de reproduction. Cette année, on a recensé 13 baleineaux sur nos côtes, en plus de ceux qui n’ont pas été découverts jusqu’à présent. Bien qu’elles soient restées dans le domaine du mystère, les attaques des prédateurs et les actions humaines sont avancées par les scientifiques pour expliquer ce phénomène.

En premier lieu, les prédateurs comme les requins et les orques sont à la pourchasse de ces grands mammifères. Les baleines qui sont à Madagascar sont venues pour mettre bas avant de rejoindre leur terre d’habitation en Antarctique. Pendant cette période, ils sont très vulnérables, surtout les petits qui n’ont encore aucun repère. 

Voilà pourquoi la majorité des baleines échouées sur nos côtes sont des baleineaux. La baleine retrouvée à Ramena, Antsiranana, dans la Région de Diana, a par exemple présenté de nombreuses traces de morsures de requin sur son corps lors des analyses effectuées par les autorités sur place.

En plus des attaques directes, cette baleine a essayé d’échapper aux prédateurs. Mais dans la confusion, elle a été séparée du groupe. Devenu sans repère et n’ayant plus bénéficié du guide des adultes, le bébé a fini par se retrouver piégé dans les eaux peu profondes.

Pollution sonore

La pollution et les actions humaines représentent aussi un indice sur ces échouages. La pollution sonore en mer est parmi les causes de la désorientation de ces grands mammifères. Les sonars utilisés par les bateaux interfèrent grandement avec le chant des baleines. Communiquant par des chants et par écholocation, les baleines sont donc induites en erreur quant à leur itinéraire et finissent sur les plages. Il y a aussi les bruits des moteurs, le forage en haute mer, le son des sirènes émis par des bateaux qui peuvent être mis en cause.

La pêche, la pollution et les collisions avec les navires, sont aussi responsables de la plupart des blessures et la mort des baleines dont les corps sont emportés par les marées sur la plage. En outre, il a été démontré que la principale cause de mortalité liée à l’homme chez les cétacés est l’enchevêtrement dans les filets de pêche.

La surpêche prive également les cétacés de leurs principales sources de nourriture, ce qui les pousse à se rapprocher des côtes et à s’aventurer dans les zones soumises à la marée pour chasser. Il faut aussi ajouter à cela la mort lente des baleines à cause des microplastiques et des poisons chimiques qu’ils ingurgitent et qui s’accumulent dans leur corps.

La Grande île figure parmi la destination de ses géants de la mer pour se reproduire en mer chaude avant de rejoindre le pôle sud. En tout, sur les trentaines d’espèces de cétacés au monde, huit espèces de baleines côtoient nos côtes en cette période de l’année, soit de juin à novembre. Bien que les échouages soient encore localisés et ne concernent que les baleineaux à Madagascar, ils peuvent être des signes avant-coureurs du déclin climatique global qui touche aussi notre pays. 

Nikky Razafy

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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